Une réglementation plus forte est la meilleure ligne de défense contre une bulle financière qui pourrait faire replonger l'économie américaine dans une nouvelle crise a estimé le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke dimanche.

Lors de sa plus importante allocution sur cette question depuis la chute des marchés immobiliers ayant conduit à la plus grave crise financière depuis la Deuxième Guerre mondiale -et peut-être la pire de l'histoire moderne, à son avis- M. Bernanke n'a pas exclu une hausse des taux d'intérêts.

Depuis l'éclatement de la crise, la Réserve américaine a essuyé des critiques pour avoir alimenté la spéculation sur les logements en maintenant des taux d'intérêt très bas pendant longtemps après la récession de 2001.

Dans son discours lors de la réunion annuelle de l'American Economic Association, à Atlanta, M. Bernanke a défendu les actions de la Banque centrale en affirmant que les très faibles taux étaient nécessaires pour relancer l'économie et la création d'emplois après les attentats du 11 septembre et les scandales comptables qui ont secoué Wall Street.

Il a par ailleurs fait valoir que les liens entre les taux d'intérêts très bas et la hausse rapide des prix de l'immobilier qui s'est produite à peu près au même moment sont très faibles. Selon lui, le maintient des taux d'intérêt à un très bas niveau pendant cette période n'était pas inapproprié.

Il a cependant affirmé que les déboires économiques du marché immobilier démontrent à quel point il est important de se prémunir contre la répétition de tels événements.