L'administration Obama a décidé de limiter à 500 000 $ US les rémunérations en espèces pour les responsables des principales compagnies renflouées par l'Etat lors de la crise financière.

Les cadres les mieux payés, du 25e au 100e, de la banque Citigroup, l'assureur AIG, le constructeur automobile General Motors et la firme de service financiers GMAC devront également recevoir plus de la moitié de leur rémunération en actions, dont la moitié à «long terme», c'est à dire qu'elles devront être conservées pendant trois ans ou plus, selon Kenneth Feinberg, le «Monsieur Paye» du département du Trésor, chargé d'encadrer la rémunération des dirigeants des entreprises qui ont reçu l'argent du contribuable.

Par ailleurs, les avantages en nature comme l'usage des avions privés seront limités à une valeur de 25 000 $ US par an.

Environ une douzaine de dirigeants ont reçu une dérogation à la limite des 500 000 $ US car ils étaient nécessaires à leurs compagnies respectives pour «se développer, être concurrentielles et ne pas perdre des personnes clés».

Les nouvelles règles ne s'appliqueront qu'à la seconde moitié de décembre et n'affecteront pas les employés qui ont déjà reçu leur rémunération cette année. Elles concerneront nombre de primes de fin d'année et d'octrois d'actions, a précisé M. Feinberg, et serviront également de point de départ concernant les rémunérations des 25 dirigeants les mieux payés des firmes sous sa supervision. Ses décisions ne s'appliqueront pas à la Bank of America qui a remboursé l'argent reçu cette semaine.

Le constructeur automobile Chrysler et la firme de services financiers Chrysler Financial ont également été exemptés car les rémunérations de leurs dirigeants ne dépassent pas les 500 000 $ US.