Le taux des défauts de paiement sur les emprunts immobiliers aux États-Unis a atteint un nouveau record au troisième trimestre, a indiqué jeudi l'Association des banquiers hypothécaires américains (MBA).

Ce taux a augmenté de 0,40 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 9,64% en données corrigées des variations saisonnières, indique la MBA, dont les statistiques remontent à 1972.

C'est le troisième trimestre de suite que ce taux marque un nouveau record. Un an plus tôt, il n'était encore que de 6,99%, écrit l'Association dans un communiqué.

Les chiffres de la MBA recensent les prêts en cours faisant l'objet d'un retard de remboursement d'au moins un mois.

Si l'on ajoute les prêts auxquels il a été mis fin après la saisie du logement, le taux de défaut atteint 14,41% (en données non corrigées des variations saisonnières), ce qui est là aussi un record, a ajouté l'organisation professionnelle.

«Malgré la fin de la récession au milieu de l'été», les problèmes perdurent, note la MBA, sachant que «les pertes d'emplois continuent d'augmenter et de faire monter les défauts et les saisies car les emprunts sont remboursés avec l'argent que gagnent les gens, pas avec des pourcentages de hausse du PIB».

Les États-Unis ont renoué avec la croissance au troisième trimestre, mais le taux de chômage ne cesse de monter. Il était de 10,2% fin octobre, son plus haut niveau depuis plus de 26 ans.

En conséquence de la hausse du chômage, qui frappe toutes les catégories de la population, ce sont désormais les emprunteurs jugés les plus solides qui font le plus massivement défaut. Ils ont été responsables de 54% de de la hausse des retards de paiements de plus de 90 jours au troisième trimestre, et de 33% des nouvelles procédures de saisies lancées pendant l'été.