L'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, dont les finances ont été largement entamées par une succession de faillites, a annoncé mardi qu'elle demanderait aux banques de lui verser leurs primes des trois prochaines années en bloc et par avance.

«La décision d'aujourd'hui porte vraiment sur la façon et la date à laquelle le secteur (bancaire) honorera ses obligations envers le fonds d'assurance», ce qui permettra d'éviter de solliciter les finances fédérales, a souligné la présidence de la FDIC Sheila Bair, citée dans un communiqué.

La FDIC ne reçoit pas d'argent de l'État fédéral et est uniquement financée par les commissions des banques, au profit desquelles elle garantit les 250 000 premiers dollars de chaque épargnant.

Au total, le versement groupé des primes dues pour le quatrième trimestre 2009 et l'ensemble de 2010, 2011 et 2012 devrait permettre à la FDIC d'obtenir d'un coup 45 milliards de dollars. En outre, les primes vont augmenter de trois points de base à partir de 2011.

L'association des banques (ABA) a immédiatement annoncé qu'elle se plierait à cette recommandation.

«La proposition de primes pré-payées annoncée aujourd'hui par la FDIC souligne que c'est le secteur bancaire qui est pleinement responsable de la sécurité financière de cet organisme», a souligné dans un communiqué l'économiste en chef de l'ABA, James Chessen, expliquant qu'il préférait cette solution à un appel à cotisations supplémentaire.

Les réserves de la FDIC ont été mises à mal par les 95 faillites de banques déjà intervenues cette année aux États-Unis, s'ajoutant aux 25 de 2008. Elle prévoit que les faillites de l'année coûteront 32 milliards de dollars à son fonds d'assurance.