Les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis ont de nouveau baissé de manière inattendue au cours de la semaine close le 19 septembre, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés jeudi par le département du Travail à Washington.

Le ministère a recensé 530 000 nouvelles demandes d'allocations chômage, soit une baisse hebdomadaire de 3,2%. Les analystes prévoyaient une hausse, avec 550 000 dossiers déposés. La semaine précédente, déjà, leur prévision de hausse avait été contredite par les chiffres du ministère.

Ceux-ci font apparaître désormais une baisse des nouvelles inscriptions pour la troisième semaine de suite, ce qui, à l'exception d'une anomalie statistique au début de l'été, n'est pas arrivé depuis l'entrée des États-Unis dans la récession en décembre 2007.

La banque centrale américaine (Fed) a estimé mercredi que celle-ci appartenait désormais bel et bien au passé, mais ses dirigeants s'attendent que le taux de chômage continue de monter jusqu'à atteindre son pic dans le courant de 2010, même si la tendance des nouvelles inscriptions est clairement à la baisse depuis le sommet atteint en mars.

Si l'on exclut l'aberration statistique du mois de juillet, il faut remonter à la première semaine de janvier pour retrouver un nombre de nouveaux chômeurs inscrits inférieur à 530 000.

En moyenne mobile sur quatre semaines, procédé qui permet de mieux approcher la tendance de l'indicateur, les nouvelles inscriptions apparaissent en baisse pour la quatrième semaine de suite, à 553 500, leur plus bas niveau depuis le 24 janvier 2009.

Bien qu'en baisse, le nombre de chômeurs indemnisés reste élevé, à 6,138 millions à la date du 12 septembre, soit 4,6% de la population active (0,1 point de moins qu'une semaine plus tôt).

Ce nombre pourrait être amené à augmenter dans les mois à venir, le Congrès étant sur le point d'adopter une extension des allocations de 13 semaines dans les États où le taux de chômage dépasse 8,5%.

À titre de comparaison, le taux de chômage officiel atteignait 9,7% fin août aux États-Unis, son plus haut niveau depuis juin 1983.