Les États-Unis sont sur la «route de la reprise» économique, a affirmé lundi le président américain Barack Obama lors d'un discours à Cincinnati, à l'occasion de la fête du Travail («Labor day»), un jour férié aux États-Unis.

«Nous avançons dans la bonne direction. Nous sommes sur la route de la reprise. Ne laissez personne vous dire le contraire», a-t-il affirmé devant des membres des syndicats venus assister à un «pique-nique de la fête du Travail». M. Obama se référait aux derniers chiffres de l'emploi aux États-Unis publiés vendredi qui ont montré que les destructions d'emplois ont ralenti au-delà des attentes en août. En revanche, le taux de chômage a progressé bien plus que prévu, pour s'établir à 9,7%.

«Nous avons encore un long chemin à faire. Nous n'allons pas relâcher», a-t-il reconnu.

Parallèlement, le président en a profité pour réaffirmer qu'il entendait mener à bien sa réforme de la protection santé.

«Nous allons construire une Amérique où la réforme de la santé apporte davantage de stabilité et de sécurité à chaque Américain», a-t-il dit.

«Nous allons réformer le système pour ceux qui ont une couverture et ceux qui n'en ont pas. J'en dirai plus mercredi soir», a-t-il ajouté en faisant référence au discours sur cette réforme qu'il doit prononcer mercredi soir devant le Congrès.

«Le débat a du bon car c'est important. Nous devons faire cela bien. Mais tout débat doit avoir une fin», a-t-il prévenu en laissant préfigurer un discours au cours duquel il devrait affirmer fermement devant les parlementaires la nécessité de parvenir à un compromis sur la réforme.

La création dans cette réforme d'une assurance santé publique qui serait mise en concurrence avec des assurances privées a rencontré une farouche opposition de la part des républicains et d'une partie des démocrates modérés au Congrès.

«Nous n'avons jamais été aussi près» du but, a dit le président dans un discours aux accents de campagne. «Nous n'avons jamais eu un si large consensus sur le fait que cela doit être fait», a-t-il ajouté.

M. Obama a ensuite fustigé les opposants à la réforme en disant que les «groupes de pression font ce qu'ils font toujours, c'est-à-dire effrayer les gens». «Leur réponse est de ne rien faire», a-t-il dit en montrant du doigt les «compagnies d'assurance qui engrangent les profits tout en établissant une discrimination sur les gens qui ont des maladies (en refusant de les couvrir, ndlr)».