L'économie américaine a «évité le pire» et apparaît en train de se stabiliser, avec de «bonnes» perspectives de reprise à court terme, a dit vendredi le président de la banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke.

M. Bernanke a par ailleurs redit que la reprise risquait «d'être relativement lente au début» du fait des tensions qui persistent, notamment sur la consommation des ménages américains.

«Bien que nous ayons évité le pire, de gros défis nous attendent encore», a déclaré M. Bernanke lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une rencontre d'économistes organisée par la banque centrale à Jackson Hole, dans le Wyoming (nord-ouest des États-Unis)

«L'activité économique apparaît en train de se stabiliser, à la fois aux Etats-Unis et à l'étranger, et les perspectives d'un retour de la croissance à court terme semblent bonnes», a estimé M. Bernanke dans ce discours intitulé «Réflexions sur un an de crise».

«En dépit de ces progrès notables, il reste de gros défis: des tensions persistent sur de nombreux marchés financiers mondiaux, des pertes supplémentaires menacent des institutions financières, et de nombreux ménages et entreprises continuent d'éprouver des difficultés considérables à avoir accès au crédit», a-il ajouté, selon le texte de son intervention distribué à la presse.

«A cause de cela et d'autres facteurs, la reprise économique devrait être relativement lente au début, le taux de chômage ne devant baisser que peu à peu de ses points hauts», qui devraient être atteints en 2010, selon les dernières prévisions de la Fed.

Le patron de la Réserve fédérale a relevé par ailleurs que le recours aux aides exceptionnelles mises en place par la Fed pour stabiliser le système financier avait «fortement diminué depuis le début de l'année», y voyant «un signe clair de diminution des pressions sur la liquidité et d'un retour à la normale sur les marchés».

Il a également redit l'urgence qu'il y avait à ses yeux de «construire un nouveau cadre de régulation financière» aux Etats-Unis et dans le monde, qui tirerait «les leçons de la crise et (empêcherait) la répétition des événements des deux dernières années».

Sur ce point, le patron de la Fed a insisté pour que les banques prennent davantage en compte la gestion du risque de liquidité, comme l'a recommandé le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.