La régularisation des quelque 8.3 millions de travailleurs sans-papiers qui font partie de la population active aux États-Unis provoquerait une augmentation du produit intérieur brut (PIB) d'environ 1,27%, relève une étude publiée jeudi.

«Pour les foyers américains, la régularisation, c'est-à-dire l'attribution de visas (aux travailleurs clandestins) s'accompagnerait d'une augmentation de 1,27% du PIB, soit 180 milliards de dollars», indique l'étude publiée par l'institut conservateur Cato.

L'écrasante majorité des 12 millions d'immigrés sans-papiers vivant aux États-Unis sont originaires d'Amérique Latine. Parmi eux, 8.3 millions font partie de la population active.

En 2008, 9 clandestins sur 10 arrêtés par les services du ministère de la Sécurité intérieure étaient Mexicains.

Pour appuyer sa thèse, l'Institut Cato fait part de différents scénarios de politique migratoire.

Dans le cas où l'administration Obama déciderait de durcir les contrôles aux frontières, le PIB connaîtrait une légère baisse de 0,55%, soit 80 milliards de dollars.

Si les contrôles étaient renforcés sur le sol américain, le PIB baisserait de 0,45% à cause des frais de justice que devraient prendre en charge les employeurs pour la défense de leurs employés sans-papiers.

L'attribution de permis temporaires de travail à des étrangers en amont de leur venue aux États-Unis permettrait au PIB de grimper de 0,57%, estiment les analystes qui ont rédigé l'étude.

L'augmentation de l'indice serait en revanche de 1,27% dans le cas où les sans-papiers déjà sur le sol américain seraient régularisés.

Ce scénario a d'ailleurs les faveurs du président Barack Obama. Fin juin, il a estimé qu'il était nécessaire de trouver un moyen pour régulariser les sans-papiers vivant aux États-Unis.

Il a annoncé la constitution d'un groupe de travail avec les leaders du Congrès sous la houlette de la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano afin qu'ils formulent une proposition concrète visant, selon M. Obama, à «sécuriser nos frontières» et à «reconnaître et régulariser le statut des sans-papiers».