Le président américain Barack Obama a dit mercredi que les États-Unis assistaient peut-être au début de la fin de la récession.

«Je ne sais pas si vous avez vu la couverture du dernier Newsweek chez votre épicier, mais la couverture dit: la récession est finie», a déclaré M. Obama au début d'une réunion publique à Raleigh en Caroline du Nord.

«J'imagine que vous trouvez la nouvelle assez saisissante. C'est mon cas. Mais ce qui est vrai, c'est que nous avons stoppé la chute», a-t-il déclaré.

«Nous sommes peut-être en train d'assister au début de la fin de la récession», a-t-il dit lors d'un nouveau meeting destiné à faire progresser son grand projet de réforme du système de santé.

«Il faudra du temps pour que nous nous rétablissions complètement», a-t-il averti, mais il ne devrait faire aucun doute que toutes les mesures prises par le gouvernement «ont contribué à stopper notre chute économique».

L'économie américaine est entrée en récession en décembre 2007. Selon les économistes, les chiffres du Produit intérieur brut attendus vendredi pour le deuxième trimestre de 2009 devraient révéler un nouveau recul de 1,5% en rythme annuel par rapport au premier trimestre de l'année.

Mais les deux trimestres précédents avaient vu une chute de 6,3% et 5,5% de l'activité en rythme annuel, et les économistes se demandent si la première économie mondiale n'est pas en train de sortir de la récession.

«Le marché est en hausse et le système financier n'est plus sur le point de s'écrouler (...) Nous perdons des emplois deux fois moins vite que quand j'ai pris mes fonctions il y a six mois, nous venons juste de voir les prix de l'immobilier augmenter pour la première fois en trois ans. Donc il ne fait aucun doute que les choses se sont améliorées», a-t-il dit, tout en reconnaissant que ce n'était pas d'un grand réconfort pour ceux qui sont au chômage.

M. Obama a vu dans les récents sondages poindre le doute chez les Américains devant son action économique. A Raleigh, il a défendu les dépenses considérables engagées par son gouvernement pour relancer l'économie ou sauver les constructeurs automobiles General Motors et Chrysler et de grandes compagnies financières de la faillite, malgré des déficits publics records.

Ces derniers sont une donnée essentielle de l'actuel débat sur la réforme du système de santé. Le coût de la réforme constitue l'une des raisons primordiales des multiples résistances auxquelles se heurte le projet.

M. Obama, qui joue gros politiquement et qui aligne les apparitions publiques pour défendre la réforme, a rappelé à ses critiques que son administration avait hérité d'un déficit de 1.300 milliards de dollars. Il a de nouveau expliqué l'urgence et les avantages de la réforme, tout en tâchant de dissiper les inquiétudes qu'elle suscite et que ses adversaires ne se privent pas d'aviver.