Une nette hausse des ventes de logements neufs aux États-Unis a confirmé lundi que le marché de l'immobilier résidentiel commençait à se remettre de la profonde dépression où il était plongé cet hiver, même si l'activité y reste modérée.

Secteur parmi les plus sinistrés par la crise économique, l'immobilier neuf a connu une embellie en juin.

Selon les chiffres publiés par le département du Commerce, les ventes de logements ont bondi de 11,0% par rapport au mois précédent, à 384 000 unités en rythme annuel, loin des prévisions des économistes qui tablaient sur 360 000 unités. Une telle hausse n'avait pas été vue depuis décembre 2000.

«Les ventes dans le neuf retrouvent enfin de l'élan, après être restées à peu près stables depuis le début de l'année», à des niveaux historiquement bas, a relevé Celia Chen, de Moody's Economy.com.

Les autres indicateurs immobiliers déjà connus pour ce mois ont été aussi encourageants. Les ventes de logements anciens ont augmenté de 3,6% par rapport à mai, mais surtout sont revenues à un niveau proche d'il y a un an.

Les mises en chantier de logements ont progressé de 3,6%, et les permis de construire de 8,7%, même si leur niveau reste loin d'un an plus tôt (respectivement 46% et 52% en dessous).

Les vendeurs doivent consentir d'importants sacrifices. Le prix médian de vente, qui n'est pas ajusté des variations saisonnières, a fortement reculé en juin, à 206 200 dollars, soit les prix de 2004. Et ces logements sont très longs à vendre, avec une durée médiane de commercialisation qui frôle les un an (11,8 mois), du jamais vu.

Les agents immobiliers répètent depuis des mois que pour tout Américain bénéficiant de la sécurité de l'emploi, l'époque n'a jamais été aussi propice à l'achat. Les consommateurs en prennent acte, peu à peu.

Mais, selon les experts, il reste un long chemin à parcourir avant de retrouver des conditions de marché dans lesquelles la construction résidentielle pourrait contribuer à la croissance.