Le président de la Banque de réserve fédérale de Richmond (sud-est des États-Unis) Jeffrey Lacker a affirmé mercredi qu'il faisait plus confiance à la psychologie du consommateur qu'au plan de relance public pour retrouver la croissance économique.

«Ma vision des choses est que la relance budgétaire devrait avoir seulement un effet marginal sur les contours globaux de la reprise économique», a déclaré M. Lacker devant une commission du Sénat de Caroline du Nord.

«Gardons à l'esprit que la relance d'aujourd'hui devra être payée à un moment dans l'avenir, et que la perspective d'une hausse des impôts peut restreindre l'activité aussi», a expliqué ce dirigeant de l'une des 12 branches régionales de la banque centrale américaine.

«De plus, la dépense publique détourne les salariés et les entreprises d'autres tâches au lieu de puiser sur des ressources (de production) inemployées», selon lui.

M. Lacker a néanmoins maintenu sa prévision d'un retour à la croissance «dans le courant de cette année», grâce à «deux éléments stabilisateurs qui sont souvent sous-estimés: l'un est la résistance du consommateur américain, et l'autre le pouvoir de la politique monétaire».

«À un moment, les consommateurs regardent vers l'avant et prennent confiance dans leurs perspectives de revenus après la récession, et par conséquent commencent à dépenser plus vigoureusement qu'un analyste se concentrant sur les tendances récentes de leur patrimoine ne pourrait le prévoir», a-t-il estimé.