Le gouvernement des États-Unis s'oppose à ce que Conrad Black soit libéré sous caution en attendant que la Cour suprême entende la cause de l'ex-magnat de la presse.

Dans un argument déposé au plus haut tribunal des États-Unis, la représentante du gouvernement américain auprès de la Cour suprême, Elena Kagan, écrit que Black ne devrait pas obtenir la libération conditionnelle, parce que l'appel ne concerne pas tous les crimes pour lesquels il a été condamné.

La Cour suprême américaine se penche actuellement sur la validité des trois condamnations pour fraude infligées à Black, mais pas sur celle d'entrave à la justice.

Mme Kagan estime que Black ne devrait être libéré que s'il parvient à démontrer qu'une décision lui étant favorable de la part de la Cour suprême pourrait probablement mener au renversement de tous les verdicts, ou à de nouvelles condamnations dont le terme viendrait à échéance avant même que la cour n'en arrive à une décision.

Mme Kagan soutient que ces deux scénarios ne sont probablement pas possibles pour Black, et que son cas diffère par conséquent de celui de l'ancien associé du magnat de la presse John Boultbee, qui n'a pas vu le gouvernement américain s'élever contre sa demande de libération conditionnelle.

Black a été reconnu coupable de fraude et d'entrave à la justice par un jury, en 2007, et a été condamné à une peine d'emprisonnement de 6 ans et demi. Il est détenu dans une prison en Floride depuis mars 2008.

Ses avocats affirment qu'il est en droit de recouvrer sa liberté jusqu'à ce que la Cour suprême décide si le jury a eu raison de condamner Black pour avoir fraudé des actionnaires.