Le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, a affirmé mercredi au Congrès que l'État ne pourrait «pas emprunter indéfiniment» au rythme actuel pour financer le déficit public. Il a appelé la classe politique à s'attaquer aux sources de ce déficit.

Dans ses remarques préliminaires avant son audition par la commission du Budget de la Chambre des représentants, M. Bernanke a rappelé le niveau élevé des engagements financiers de l'État fédéral.

«Une attention expresse aux questions qui touchent le caractère soutenable à long terme du budget est particulièrement cruciale, à cause des difficultés budgétaires et économiques qui vont de pair avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom et la hausse durable des coûts médicaux», a-t-il déclaré.

«Avec un ratio de dette par rapport au PIB (produit intérieur brut) déjà élevé, nous ne pourrons pas continuer à emprunter indéfiniment pour satisfaire ces demandes», a-t-il souligné.

M. Bernanke a par ailleurs livré aux parlementaires le dernier état des prévisions économiques de la banque centrale.

«Nous continuons à prévoir que l'activité économique connaisse son point bas, puis reparte à la hausse, dans le courant de cette année», a-t-il rappelé.

Mais, selon lui, «même une fois une reprise apparue, le taux de croissance de l'activité économique réelle devrait rester sous son potentiel de long terme pendant un moment».

Le dirigeant de la Fed a enfin commenté les mesures entreprises par les banques du pays pour redresser leurs finances, après la publication, début mai, des résultats des «tests de résistance» auxquelles elles avaient été soumises.

«Les progrès considérables que ces groupes ont faits pour satisfaire les exigences en matière de réserves de capitaux et leur réussite dans la levée de capitaux privés, montre que les investisseurs sont en train de retrouver une plus grande confiance dans le système bancaire», a-t-il relevé.

hh/fga/jpr