Les ventes de détail aux États-Unis ont ralenti leur baisse en avril, reculant de 0,4% par rapport à mars, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département du Commerce à Washington.

La baisse d'avril marque un ralentissement par rapport à la chute de 1,3% du mois précédent (chiffre revu en hausse de 0,1 point), mais surprend les analystes, pour qui les ventes de détail étaient restées stables.

Fin avril, l'indice des ventes de détail, qui ne tient pas compte des variations de prix, était inférieur de 10,1% à ce qu'il était un an plus tôt.

Hors alimentation, les ventes de détail ont reculé de 0,4% par rapport à mars.

En excluant les ventes d'automobiles, les ventes de détail ont baissé de 0,5% après un recul de 1,2% en mars. Les ventes d'automobiles, qui ont plombé l'indice pendant plusieurs mois en 2008 ont augmenté de 0,2% en avril. Celles-ci restent néanmoins en baisse de 20,7% sur un an.

L'indice des ventes de détail ne prend pas en compte les variations de prix. Il donne une bonne idée de la tendance de la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine.

Avril marque le deuxième mois de baisse de cet indice, après deux mois de hausse consécutifs à un recul de six mois sans égal depuis le début des années 1980.

Plusieurs analystes estiment que les ventes de détail risquent d'avoir un comportement très irrégulier au cours des mois à venir.

La baisse de l'indice a été tirée par un recul des ventes d'électronique (-2,8% par rapport à mars) et des pompes à essence (-2,3%).

Outre l'automobile, les seuls secteurs en hausse sont ceux des soins personnels et de santé (+0,4%), des matériaux de construction et de l'équipement de jardin (+0,3%) et de la restauration (+0,2%).

La consommation des ménages est capitale pour l'économie américaine puisqu'elle représente en temps normal plus des deux tiers de la croissance du produit intérieur brut des États-Unis.

Après sa chute du second semestre 2008, la consommation a progressé de 2,2% en rythme annuel, au premier trimestre, sans pour autant empêcher une chute du PIB de 6,1%, néanmoins un peu mois forte qu'au trimestre précédent (6,3%).

Les autorités de Washington comptent faire revenir les Américains dans les magasins grâce au plan de relance de 787 milliards de dollars promulgué en février et à un programme de la Réserve fédérale doté pour l'instant de 200 milliards de dollars et destiné à débloquer le marché du crédit à la consommation.