Le géant américain des boissons gazeuses Pepsico (PEP) offre de racheter pour 6 milliards de dollars US les parts qu'il ne possède pas encore dans ses deux principales filiales d'embouteillage, a-t-il annoncé lundi, en dévoilant des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

«Pepsico a proposé d'acquérir les parts qu'il ne possède pas dans Pepsi Bottling Group et PepsiAmericas», au prix de 29,50 $ US par titre pour le premier et 23,27 $ US par titre pour le second, pour moitié en argent comptant et moitié en actions Pepsico, a précisé le groupe dans un communiqué.L'opération une fois réalisée, Pepsico, qui détient pour l'instant 33% de Pepsi Bottling Group et 43% de PepsiAmericas, devrait contrôler près de 80% du volume de ses ventes de boissons en Amérique du Nord, en incluant les livraisons directes aux détaillants, a-t-il estimé.

À terme, a-t-il ajouté, cette transaction devrait générer des économies avant impôts de plus de 200 millions par an et un gain de 15 cents par action, «en raison d'une réduction des coûts superflus, de la concrétisation d'économies d'échelles» et d'une efficacité accrue.

«Nous croyons qu'en refaçonnant notre stratégie, nous pouvons améliorer de manière significative notre compétitivité et nos perspective de croissance», a indiqué la PDG Indra Nooyi, citée dans le communiqué.

Dans le domaine de l'embouteillage, «nous pouvons débloquer des économies de synergies (...) et serons capables de présenter un visage plus unifié à nos détaillants et à nos clients, qui nous placera en meilleure positions pour proposer des solutions adaptées» au marché, a-t-elle ajouté.

Le fabricant du Pepsi et des jus de fruits Tropicana, numéro deux mondial des boissons sans alcool, a par ailleurs annoncé lundi avoir dégagé un profit en recul de 1,1% à 1,14 milliard, meilleur qu'anticipé par le marché, au premier trimestre.

Le profit hors éléments exceptionnels est ressorti à 71 cents par action, au-delà des anticipations des analystes qui tablaient sur 67 cents.

Les ventes mondiales du groupe ont pour leur part reculé de 1% à 8,26 milliards.

La division boissons pour la zone Amérique a ainsi vu ses ventes plonger de 12 %, à 2,08 milliards, et sa production reculer de 6%, tandis que le chiffre d'affaires de la division alimentation pour la même région progressait de 4%, à 4,35 milliards, en dépit d'un recul de 2% du volume produit.

En revanche, à l'international (zones Europe et Asie/Moyen-Orient/Afrique), le groupe a connu une hausse de 3% de ses ventes, à 1,82 milliard, sa production augmentant de 4% et celle de boissons de 9%.

Le chiffre d'affaires sur ces zones a cependant été plombé par un effet de changes défavorable, a précisé Pepsico, indiquant que, à change constant, ses ventes auraient crû à l'international de 17%.

«Notre large éventail de produits, notre couverture géographique et notre agilité opérationnelle nous permettent d'enregistrer des solides résultats dans un environnement mondial difficile», s'est félicité Indra Nooyi dans un communiqué distinct.

«En dépit du ralentissement économique, les performances de toutes nos activités correspondent à nos prévisions ou les surpassent», a souligné la PDG.

Pepsico a réaffirmé lundi ses prévisions pour 2009 annoncées mi-février, continuant de tabler pour l'année sur une progression de son bénéfice par action inférieur à 10%, mais supérieure à 5%, à base monétaire constante.

Cette prévision, qui exclut l'effet de change négatif, ne tient pas compte du milliard que le groupe prévoit de dépenser en 2009 pour le fonds de retraite de l'entreprise, ni du coût du rachat des ses deux filiales d'embouteillages annoncé lundi.