Les ventes de logements anciens aux États-Unis ont rebondi en février, grâce aux prix très bas désormais pratiqués sur certains marchés, selon les chiffres publiés lundi par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR).

Ces reventes ont augmenté de 5,1% par rapport à janvier, pour atteindre 4,72 millions (en rythme annuel). Le mois précédent, elles avaient baissé de 5,3%.

Le chiffre a surpris les analystes, qui s'attendaient à un deuxième mois consécutif de recul des reventes.

Mais le nombre de transactions reste en retrait de 4,6% par rapport à un an plus tôt, a indiqué la NAR.

L'association a précisé que «l'activité rest(ait) relativement molle, reflétant l'augmentation des licenciements et la prudence des acheteurs, qui attendent que les aides à l'immobilier contenues dans le plan de relance entrent en vigueur».

Par ailleurs, «les primo-accédants ont représenté la moitié des reventes en février, avec une activité concentrée sur les prix bas», a expliqué l'association.

Le prix médian des transactions a continué sa chute, reculant en février de 2,9% par rapport au mois précédent et de 15,5% en glissement annuel, pour revenir à 165 400 dollars.

Les agents immobiliers ont déploré ainsi «les distorsions» sur le marché, avec des logements vendus très en dessous de leur valeur normale.

En effet, les ventes à prix cassé (aux enchères, après une saisie, ou par un propriétaire en difficulté) ont représenté 40 à 45% des transactions, ce qui «tire vers le bas le prix médian».

Le nombre de logements anciens disponibles sur le marché est remonté plus vite que les ventes, de 5,2%, à 3,80 millions fin février. Il faudrait 9,7 mois pour écouler ce stock au rythme des ventes de janvier, selon les calculs de la NAR, alors qu'en janvier, ce chiffre était de 9,4 mois.