Le milliardaire américain Warren Buffett a affirmé samedi que la crise économique - qui a contribué à la baisse de 62 pour cent du bénéfice net de son entreprise en 2008 - se poursuivra en 2009 mais qu'il demeurait néanmoins optimiste.

Dans sa lettre annuelle adressée aux actionnaires de son entreprise d'assurances et d'investissements, Berkshire Hathaway (NYSE: BRK.A), M. Buffett a fait état des pires résultats en 44 ans de son entreprise basée à Omaha, au Nebraska.

Le bénéfice net de l'entreprise s'est établi en 2008 à 4,99 milliards $, alors qu'il était de 13,21 milliards $ l'année précédente.

Le total des investissements et les produits financiers dérivés de Berkshire Hathaway ont abouti à une perte de 7,5 milliards $.

La valeur nette comptable par action a quant à elle décliné de 9,6 pour cent, ce qui représente la plus grande baisse de l'entreprise depuis que M. Buffett la dirige.

Les actions de classe A de Berkshire Hathaway demeurent les plus dispendieuses du marché boursier américain mais elles ont néanmoins chuté de 32 pour cent en 2008, et de 48 pour cent par rapport à leur valeur la plus élevée atteinte en décembre 2007.

Le commerce de détail de son entreprise, qui compte les magasins de meubles et de bijoux, ainsi que ceux liés à la construction, ont durement été touché par les déboires des marchés financiers, a écrit M. Buffett. Selon lui, ils continueront à contre performer en 2009.

Mais ses firmes d'assurances et de services ont tous deux livrés des résultats exceptionnels en 2008, a-t-il dit, et cela a contribué à balancer les résultats de ses autres entreprises.

Dans sa lettre, il a affirmé qu'il croyait que l'économie serait toujours éprouvée en 2009, et peut-être même davantage qu'en 2008, mais que cela ne permettait pas de conclure si le marché boursier allait être en hausse ou s'il s'écroulerait.

Il a également dit que les Etats-Unis ont déjà fait face à de plus grands défis économiques dans le passé, comme lors des deux Grandes Guerres ainsi que lors de la Grande Dépression.

«Même si la route a été sinueuse, notre système économique a fonctionné extraordinairement bien dans le passé», a-t-il écrit. Nous avons des ressources humaines que peu d'autres systèmes possèdent, et nous continuerons à en avoir. Les meilleurs jours des Etats-Unis restent à venir.»