Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi, soutenus par la chute des réserves de brut aux États-Unis à leur plus bas niveau depuis 2015.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 49 cents pour terminer à 73,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a pris 78 cents pour clôturer à 69,30 dollars.

«Cette montée des prix est très clairement liée à la chute bien plus importante qu'attendu des stocks de brut aux États-Unis, qui sont tombés à leur plus bas niveau depuis février 2015», a souligné Robert Yawger de Mizuho. De quoi relativiser, au moins temporairement, toute inquiétude sur un éventuel surplus d'or noir sur le marché mondial.

«Avec la crainte d'une offre réduite aux États-Unis (en raison de problèmes temporaires de logistique), il y a une légère fièvre d'achats, même si cette tendance peut vite s'inverser avec une volatilité très élevée sur le marché», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Les cours ont d'autant plus progressé mercredi que l'ensemble des chiffres diffusés en cours de séance par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) étaient plutôt favorables aux prix.

Les réserves d'essence ont en effet aussi baissé, de 2,3 millions de barils, tout comme celles des stocks de fioul de chauffage et de gazole, de 100 000 barils.

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma) ont diminué de 1,2 million de barils, à 23,7 millions de barils, pour descendre au plus bas depuis novembre 2014.

Quant à la production, elle s'est stabilisée à son niveau record de 11,00 millions de barils par jour.

«Tous ces chiffres devraient suffire pour l'instant à soutenir les prix du brut, en attendant tout nouveau rebond de la part de Trump sur le front du commerce qui pourrait faire craindre pour la demande» d'or noir, a avancé Robert Yawger.

La parution d'informations sur la volonté du président américain d'imposer des taxes supplémentaires à l'importation d'automobiles aux États-Unis a ainsi temporairement pesé sur les prix au moment de la diffusion du rapport de l'EIA, avant que ce dernier ne prenne le dessus.