Boralex a poursuivi ses emplettes en France en effectuant une transaction de 202 millions afin de consolider sa position comme plus important producteur d'énergie éolienne dans l'Hexagone.

L'entente conclue avec la société française Ardian Infrastructure, annoncée vendredi, permettra au producteur québécois d'énergie renouvelable de mettre la main sur Kallista Energy Investment tout en absorbant sa dette de 146,7 millions.

Boralex fait ainsi l'acquisition de projets éoliens de 163 mégawatts (MW), d'un autre site de 10 MW dont la construction peut débuter ainsi que d'un portefeuille de projets potentiels de 158 MW.

Selon le président et chef de la direction de la société québécoise, Patrick Lemaire, cette transaction permettra de réaliser des synergies en plus d'offrir un potentiel de croissance intéressant en territoire français.

«[Il y a un] contexte où l'État français s'est lui-même imposé de très ambitieux objectifs en termes de développement des énergies renouvelables», a-t-il fait valoir, par voie de communiqué.

En considérant le portefeuille de projets acquis, la puissance installée de Boralex sera de 1619 MW, dont environ 800 MW en France. Des projets potentiels d'environ 1000 MW s'offrent également au producteur québécois.

D'après le producteur québécois, cette transaction devrait avoir une incidence positive de 36 millions sur son bénéfice d'exploitation ajusté.

Jeremy Rosenfield, d'Industrielle Alliance Valeurs mobilières, a estimé que cette transaction, même si elle n'est pas majeure, devrait permettre à Boralex de générer des économies d'échelle et d'être plus concurrentielle par rapport à ses rivaux en France.

«Nous continuons d'apprécier Boralex en raison de son portefeuille, sa croissance des flux de trésorerie générée par des perspectives intéressantes au Canada et en Europe ainsi que par sa capacité à augmenter le dividende», a souligné l'analyste dans une note envoyée par courriel.

La société établie à Montréal est présente dans les secteurs éolien, hydroélectrique, thermique et solaire. Elle exploite des sites au Canada, en France, au Royaume-Uni ainsi qu'aux États-Unis.

À la Bourse de Toronto, son action prenait 35 cents, ou 1,57%, en milieu de séance, pour se négocier à 22,70 $.