Les derniers des 845 employés confrontés à une mise à pied de 10 mois dans deux installations de Cameco, dans le nord de la Saskatchewan, auront terminé leur dernier quart de travail d'ici la fin de semaine.

Cameco a annoncé en novembre la fermeture de son usine de traitement de l'uranium de Key Lake et de sa mine de McArthur River.

Seules les équipes d'entretien et de maintenance resteront en poste.

Le producteur d'uranium a indiqué avoir finalisé un plan visant à convaincre ses travailleurs qualifiés de revenir au travail dans l'éventualité où les installations reprendraient leurs activités, plus tard cette année.

Selon la porte-parole Carey Hyndman, Cameco offre de bonifier le montant que recevront les employés en prestations d'assurance emploi jusqu'à concurrence de 75 % de leur salaire.

Mais un porte-parole syndical a estimé qu'il s'agissait d'une bien mince consolation pour les travailleurs.

«Le moral est faible. Les gens sont confrontés à l'incertitude», a affirmé Denis O'Hara, président en fonction de la section locale 8914 du Syndicat des Métallos.

«Plusieurs ont exprimé leur intention de se lancer à la recherche d'un nouvel emploi permanent parce que leur lien de confiance avec Cameco est rompu.»

Mme Hyndman a indiqué que Cameco avait décidé de bonifier son offre aux employés dans l'espoir que ceux-ci reviennent lorsque le marché de l'uranium se remettra de son ralentissement actuel. Mais elle ne pouvait pas dire si la période prévue de 10 mois pour les mises à pied pourrait changer.

«C'est difficile à dire en ce moment», a-t-elle souligné. «Au fur et à mesure que nous allons réduire les stocks dans ces 10 mois, nous pourrions observer certains mouvements (...), nous pourrions voir des améliorations dans les conditions du marché.»

M. O'Hara a dit que les travailleurs étaient reconnaissants du plan de bonification et il a admis que l'entreprise n'était pas obligée de proposer une telle aide. Mais il a ajouté que les employés, leurs familles et leurs communautés seraient touchés par la situation.

«Certains se sont habitués à mener un train de vie qui prenait 100 % de leur salaire, et 75 %, ce ne sera pas suffisant.»