Les raffineries des provinces de l'est du pays pourraient réduire leurs coûts d'approvisionnement et leurs émissions de gaz à effet de serre si elles achetaient plus de pétrole brut canadien, a conclu une étude de l'Institut canadien de recherche énergétique (CERI).

En ayant recours au pétrole canadien chaque fois où il est possible de le faire par l'entremise des oléoducs existants, des voitures de trains et des navires pétroliers, les raffineries pourraient faire chuter de 47 % les importations de pétrole dans l'Est canadien. Cela leur permettrait d'économiser 210 millions par année et de réduire leurs émissions de plus de deux millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit environ 5,7 %.

Augmenter la capacité du système de transport avec un nouveau pipeline équivalent au défunt projet Énergie Est, de TransCanada, permettrait aux huit raffineries de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador de remplacer 57 % de leur pétrole importé, ajoute le rapport. Cela générerait des économies annuelles de 317 millions, tout en réduisant les émissions de gaz polluant de deux autres millions de tonnes.

Selon le chef de la direction du CERI, Allan Fogwill, le rapport s'appuie sur des données de 2016 obtenues essentiellement sans la collaboration des raffineries. L'étude ne permet pas d'expliquer pourquoi celles-ci achètent du pétrole auprès de fournisseurs étrangers alors qu'il serait plus logique de le faire auprès de producteurs du Canada.

M. Fogwill espère néanmoins que ses conclusions permettront d'entamer une conversation à ce sujet.

L'étude du CERI souligne que les raffineries de l'est du pays traitent un peu plus d'un million de barils par jour. Pas moins de 56 % de ce brut provient de pays étrangers - surtout les États-Unis - tandis que 39 % du pétrole est issu des producteurs de l'Ouest canadien. Un dernier cinq pour cent est acheté auprès de sources dans l'Est canadien, comme les activités au large de Terre-Neuve-et-Labrador.