Les prix du pétrole profitaient lundi en cours d'échanges européens de la faiblesse du dollar et de la baisse du nombre de puits actifs aux États-Unis, selon les données publiées vendredi par Baker Hughes.

Vers 6h00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier prenait 29 cents à 57,59 dollars.

«Les deux références du brut profitent de la faiblesse du dollar», a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

Comme les prix du baril sont fixés en dollars, la faiblesse de la monnaie américaine permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'effectuer des achats à bon compte.

Par ailleurs, les marchés digéraient les données hebdomadaires de l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes sur le nombre de puits actifs aux États-Unis.

Avec une baisse de 4 puits, l'industrie américaine du pétrole a mis un terme à cinq semaines consécutives de hausse, qui alimentaient l'inquiétude des marchés quant à un envol de la production des États-Unis.

«Le nombre de puits a notamment baissé dans le bassin dit Permian (dans l'ouest du Texas, NDLR) pour la première fois en huit semaines», ont détaillé les analystes de JBC Energy.

Cette région est particulièrement observée par les marchés, car c'est là que se situent les puits de pétrole de schiste, plus coûteux à exploiter et dont la remontée des prix du baril pourrait doper l'activité.

Les analystes gardaient également un oeil sur la mer du Nord, où la fermeture depuis une semaine de l'oléoduc de Forties, qui représente 40% de la production d'hydrocarbures du Royaume-Uni, soutient le prix du Brent.

«Il n'y a toujours pas d'information fiable sur la durée des réparations et la date de reprise des opérations. Par conséquent, le marché perd actuellement plus de 400 000 barils par jour de pétrole de Forties, un composant clef du prix du Brent», ont souligné les analystes de Commerzbank.