Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d'échanges européens alors que la force du dollar pesait sur le cours du baril, qui a profité sur les dernières séances du renouvellement anticipé de l'accord de baisse de production de l'OPEP.

Vers 11h00 GMT (6h00 à Montréal), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier cédait 56 cents à 57,80 dollars.

«Les cours ont reculé après les niveaux atteints vendredi, au lendemain de l'extension des baisses de production de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR) et de ses partenaires, car la force du dollar rend le prix du baril plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises que le billet vert», a expliqué Henry Croft, analyste chez Accendo Markets.

L'OPEP et ses dix partenaires, dont la Russie, ont renouvelé leur accord jusqu'à fin 2018 afin de poursuivre leur effort de rééquilibrage du marché, une décision largement anticipée par les investisseurs, mais qui a permis aux prix de grimper en novembre.

Cependant, «maintenant que l'incertitude qui entourait la décision de l'OPEP s'est évaporée, le marché va se focaliser sur la hausse de la production de pétrole de schiste aux États-Unis», ont prévenu les analystes de Société Générale.

Les entreprises privées américaines ne sont pas tenues par l'accord, et pourraient au contraire profiter de la hausse des prix du baril pour lever des fonds et lancer de coûteuses extractions de pétrole de schiste.

«Selon le dernier décompte hebdomadaire de (l'entreprise privée de services pétroliers, NDLR) Baker Hughes, le nombre de puits actifs aux États-Unis a encore grimpé vendredi, ont commenté les analystes de JBC Energy.