Les prix du pétrole continuaient de grimper mercredi en cours d'échanges européens, soutenus par les signes encourageants de la Russie et de l'Arabie saoudite, les investisseurs restant cependant prudents alors que de nouvelles tempêtes s'approchent des États-Unis.

Vers 6h20, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 53,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d'octobre gagnait 17 cents à 48,83 dollars.

Le Brent a atteint vers 6h05 son plus haut niveau depuis plus de trois mois à 54 dollars, tandis que le WTI a touché son plus haut en trois semaines à 49,02 dollars à la même heure.

«Les prix ont été soutenus par une réunion entre les ministres russe et saoudien de l'Énergie, qui commencent à discuter d'une nouvelle extension de l'accord de limitation de la production», ont relevé les analystes de PVM.

L'accord, qui unit l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, cherche à rééquilibrer le marché mondial en fixant à ses participants des objectifs de production en deçà de leurs capacités maximales.

Le ministre russe de l'Énergie Alexandre Novak a indiqué mercredi que l'accord de réduction de l'offre entre pays OPEP et non-OPEP pourrait être prolongé au-delà de mars 2018 «si nous voyons que le marché a besoin d'efforts supplémentaires pour s'équilibrer, s'il n'est pas équilibré du point de vue du retour des réserves à leur moyenne sur cinq ans», a-t-il déclaré, cité par les agences russes, précisant qu'il était «trop tôt» pour se prononcer.

«La hausse des prix est cependant limitée par l'approche d'un nouvel ouragan aux États-Unis», alors que la tempête Harvey avait paralysé les raffineries américaines, faisant chuter les cours du brut.

L'ouragan Irma, d'une intensité sans précédent dans l'Atlantique, est attendu sur les côtes américaines, et certaines stations balnéaires ont été évacuées en Floride.