Les cours du pétrole ont ouvert en baisse lundi à New York, souffrant des craintes de voir faiblir la demande chinoise d'or noir.

Vers 9h20, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, reculait de 20 cents, à 48,62 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Il y a quelques inquiétudes sur une baisse de la demande chinoise», a mis en avant Phil Flynn de Price Futures, estimant que cela «faisait pression sur les prix».

Sam Sinclair, analyste chez Inenco, relevait également «l'annonce de données montrant un ralentissement de l'activité des raffineries chinoises, vue comme un baromètre clef de la demande asiatique».

Le dynamisme de la demande chinoise est l'un facteurs venus au secours des prix ces deniers mois, a expliqué Phil Flynn.

Le repli des cours a toutefois été limité par la perception d'un retour des obstacles sécuritaires à la bonne marche des extractions d'or noir en Libye.

«Il y a des problèmes de sécurité et 30 % de la production de pétrole (d'un important champ pétrolifère) est à l'arrêt», a rapporté Phil Flynn.

La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans le chaos depuis la chute du colonel Kadhafi fin 2011: plusieurs autorités rivales et des myriades de milices se disputent le pouvoir.

Malgré la guerre civile, le pays avait réussi depuis fin 2016 à rouvrir les vannes de brut.

Comme le Nigeria, la Libye a été exempté de quotas de production, bien que tous deux fassent partie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a décidé de limiter ses extractions jusque mars 2018 afin de faire remontrer les cours.

Les analystes de Commerbank ont eux mis en avant la situation politique du Venezuela, troisième fournisseur de brut aux États-Unis.

Le Venezuela vit sa pire crise politique depuis des décennies, marquée par les pénuries d'aliments et les manifestations. Mais la situation pourrait encore empirer alors que se profile le spectre d'un défaut de paiement.