Les cours du pétrole poursuivaient leur reprise mardi en fin d'échanges européens, aidés notamment par un accès de faiblesse du dollar, mais la surabondance de l'offre les maintenait proche de leurs récents plus bas en plus de sept mois.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 46,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 87 cents à 44,25 dollars.

«Les cours du pétrole continuent de monter doucement» après des plus bas en plus de sept mois pour le Brent et 10 mois pour le WTI atteints la semaine dernière, a observé Mihir Kapadia, directeur de Sun Global Investments.

«Les mouvements du marché mardi montrent que la matière première essaie de reprendre pied, mais il est difficile de tabler sur une hausse des cours à moyen terme», a estimé M. Kapadia.

En effet, malgré les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires pour limiter leur production, le marché mondial de l'or noir reste en net surplus de l'offre par rapport à la demande.

«Les inquiétudes liées à la surabondance de l'offre continuent d'assombrir les perspectives du marché du pétrole, et même si les mouvements de vente font une pause, les éléments haussiers (pour les cours) restent difficiles à trouver et les risques à court terme restent baissiers», a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM.

En effet, la production de pétrole de schiste aux États-Unis n'a cessé d'augmenter ces dernières semaines, et le niveau des réserves américaines d'or noir reste élevé.

Dans ce contexte, les investisseurs décortiqueront mardi après la fin des échanges en Europe la publication des données de la fédération professionnelle américaine API sur les réserves de pétrole la semaine dernière, à la veille de la diffusion du rapport hebdomadaire officiel du département de l'Énergie (DoE).

Selon la prévision médiane des analystes sondés par l'agence Bloomberg, le DoE devrait faire état d'une baisse de 2 millions de barils des réserves de pétrole brut, d'un statu quo sur les réserves d'essence et d'une hausse de 868 000 barils des stocks de produits distillés.

En attendant ces nouvelles données sur les fondamentaux du marché, les cours tiraient parti d'un accès de faiblesse du dollar, un mouvement qui rend moins onéreux et donc plus attractifs les achats de pétrole, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.