Il n'y a pas eu de rapprochement entre le Canada et les États-Unis qui permettrait de mettre fin à la dispute commerciale sur le bois d'oeuvre, selon la ministre fédérale des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Après avoir pris la parole à la 23e Conférence de Montréal, lundi, Mme Freeland a indiqué que les deux pays avaient des positions qui demeuraient «assez loin» l'une de l'autre.

Sans s'avancer sur un échéancier, la ministre a ajouté que les négociations se poursuivaient entre les deux pays, ce qui était, à son avis, un élément positif.

Au mois d'avril, le département américain du Commerce a décrété, pour les cinq principaux joueurs canadiens, dont Produits forestiers Résolu, un droit compensatoire oscillant entre 3 et 24%. Pour le reste de l'industrie, les droits, qui sont rétroactifs jusqu'au début de l'année, sont de 19,88%.

Une décision du département américain du Commerce sur les droits antidumping est également attendue le 23 juin.

Au cours d'un point de presse, Mme Freeland a pris soin de saluer l'engagement personnel du secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, dans le dossier, alors que les négociations se poursuivent.

Plus tôt ce mois-ci, au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, l'ex-ambassadeur canadien aux États-Unis, Raymond Chrétien, avait estimé qu'il n'était pas impossible que la dispute canado-américaine sur le bois d'oeuvre se règle avant que ne s'amorce la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain à la mi-août.