Les cours du pétrole ont nettement rebondi vendredi, le marché se reprenant après sa chute liée à la décision de l'OPEP et de ses partenaires de prolonger leurs accords de limitation de l'offre mais sans adopter des quotas plus restrictifs.

Le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a gagné 90 cents à 49,80 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).

« Le marché regarde le mouvement des prix de la veille et se dit qu'il a peut-être surréagi », a expliqué Bart Melk de TD Securities.

Le cours du brut avaient subi une sévère correction jeudi, perdant environ 2,50 dollars, dans la foulée de la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de dix autres producteurs de poursuivre jusqu'à fin mars 2018 la baisse de production.

« La probabilité d'une extension de neuf mois avait été signalée bien avant la rencontre et donc quand le marché n'a rien vu de plus il a été déçu », a détaillé Matt Smith de ClipperData.

Surtout, les 24 parties prenantes à cet accord ont laissé inchangé le niveau des quotas de production, qui depuis le début de l'année leur imposent une réduction de l'offre de 1,8 million de barils par jour par rapport à octobre 2016, qui sert de mois de référence.

« La décision de l'OPEP est une décision positive », a toutefois martelé Bart Melek.

Comme d'autres analystes, il mettait en avant l'impact que pourrait avoir cette prolongation sur les stocks au moment où la demande saisonnière repart.

Les réserves mondiales n'ont pour l'instant que peu reculé face aux restrictions de la production appliquées par le cartel pétrolier et ses partenaires et restent bien au-delà de leur moyenne des cinq dernières années, objectif affiché de l'OPEP.

Cet effort s'est heurté à une reprise des extractions de pétrole de schiste aux États-Unis, un pays qui n'est pas partie prenante aux accords.

Dernier signe en date de la bonne santé de la production américaine, le nombre de puits de forage en activité a encore augmenté, cette fois très légèrement, selon le décompte hebdomadaire de la société privée Baker Hughes publié vendredi.