Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi, dopés par l'annonce d'une décrue des stocks hebdomadaires de brut aux États-Unis.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,45 dollar à 47,33 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 1,49 dollar à 50,22 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE), interrompant son incursion d'une semaine sous la barre symbolique des 50 dollars.

À Londres comme à New York, le pétrole a signé sa meilleure séance de l'année en pourcentage, reprenant un peu du terrain perdu au cours de sa dégringolade entamée vers la mi-avril.

«La hausse du jour a vraiment été inspirée par les chiffres sur les stocks», a mis en avant Matt Smith de ClipperData, faisant référence aux données du département américain de l'Énergie (DoE) publiés en cours de séance.

Pour la cinquième semaine consécutive, les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont reculé, cette fois de 5,2 millions de barils, un mouvement plus marqué que ce qu'avaient anticipé les experts interrogés par l'agence financière Bloomberg.

Les stocks de brut restent à des niveaux historiquement élevés, mais, combiné à de légers déclins des réserves d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole), ce reflux a redonné de l'élan à un marché à la peine.

«Dans l'ensemble, les chiffres du DoE apportent du soutien», a confirmé Tim Evans de Citi dans une note.

Demande encourageante

D'autant plus que la «demande a été plus forte pour les produits dérivés du pétrole», a ajouté Matt Smith.

La demande d'essence parait plus dynamique que ne le suggéraient les chiffres publiés la semaine précédente, ce qui est de bon augure au début de la saison pendant laquelle les Américains utilisent plus leur véhicule, même si elle reste en retrait par rapport à l'année dernière.

Les cours ont par ailleurs profité de bons signes sur la demande mondiale, a ajouté Matt Smith.

Seul bémol mercredi, la production américaine a sans surprise continué sur sa lancée entamée à l'automne et a progressé de 21 000 barils par jour (b/j).

«Une partie de la pression à la baisse qui découle d'une croissance de la production américaine et de l'incapacité de la réduction de la production de l'OPEP et des Russes à faire reculer les stocks mondiaux de manière significative semble en quelque sorte s'évanouir», a estimé Gene McGillian de Tradition Energy

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et onze autres pays limitent leur production depuis le début de l'année dans l'objectif de faire remonter les cours souffrant d'un excès d'offre, mais leurs efforts tardent à produire leurs effets et ils envisagent de prolonger ces quotas jusqu'à la fin de l'année voire au-delà ou même d'accentuer les restrictions.

Une décision doit être prise lors d'un sommet entre l'OPEP et ses partenaires le 25 mai à Vienne.