Les cours du pétrole ont ouvert presque stables lundi à New York, les investisseurs assimilant quelques éléments ponctuels de réflexion sur les perspectives d'évolution de l'offre dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et aux États-Unis.

Vers 9 h 5, le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, reculait de quatre cents à 53,14 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).

« Le marché fait face aux incertitudes sur une prolongation des quotas de l'OPEP », a mis en avant James Williams, de WTRG Economics.

Le cartel et ses partenaires comme la Russie, s'imposent depuis janvier des plafonds de production afin de rééquilibrer le marché, mais ces accords ne courent que jusqu'à la mi-2017.

D'un côté, « le ministre iranien du Pétrole s'est prononcé ce week-end pour une prolongation et a rapporté qu'il en allait de même pour la majorité des membres », a noté M. Williams. « Donc c'est encourageant. »

« Mais chaque semaine, on prend aussi connaissance d'une nouvelle hausse de la production américaine », a-t-il poursuivi, y voyant un élément peu encourageant pour l'OPEP.

Jeudi encore, le groupe Baker Hughes a fait état d'une hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux États-Unis, un indicateur avancé de la production.

« La hausse du décompte des puits américains est la seule chose qui puisse causer des inquiétudes » en ce début de semaine, a minimisé dans une note Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinions.

En effet, « tout devrait encourager le marché du pétrole à monter aujourd'hui », a-t-il assuré.

Il évoquait une fuite « majeure » sur un site de la major BP en Alaska, des chiffres favorables sur l'activité économique chinoise, des propos jugés encourageants de l'Arabie saoudite - acteur dominant de l'OPEP -, et les tensions géopolitiques à l'oeuvre depuis le début du mois.