Le Canada est plus susceptible de conclure une entente à long terme sur le commerce du bois d'oeuvre avec les États-Unis maintenant que Donald Trump est en poste et que Barack Obama a quitté la Maison-Blanche, estime la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark.

Lors d'un discours devant les membres de l'industrie forestière réunis à Vancouver, vendredi, Mme Clark a rappelé que le nouveau président a de l'expérience en construction et qu'il comprend l'impact du coût des matériaux sur un produit fini.

Il serait difficile de faire pire que l'ancien président sur ce sujet, a-t-elle fait remarquer.

Mme Clark a souligné que le président Obama ne semblait pas particulièrement intéressé à arriver à une entente sur le bois d'oeuvre.

Elle a affirmé que l'ancienne administration Obama avait eu «de belles paroles et de beaux communiqués de presse», mais aucun progrès réel n'a été accompli sous sa gouverne, selon la première ministre libérale.

Le conflit sur le commerce du bois d'oeuvre est un dossier épineux pour les gouvernements fédéral et provinciaux depuis des décennies. Un accord précédent pour ce commerce, qui a été en vigueur pendant neuf ans, a expiré à la fin 2015.

Les producteurs américains de bois d'oeuvre pressent leur gouvernement de limiter les importations canadiennes en faisant valoir qu'elles sont injustement subventionnées.

Ralentissement des pourparlers

Plus tôt dans la journée, la négociatrice en chef du Canada dans le conflit sur le commerce du bois d'oeuvre avait eu une tout autre réflexion.

Selon Kristen Hillman, sous-ministre adjointe pour Affaires mondiales Canada, les pourparlers entre les deux pays à ce sujet ont diminué depuis l'arrivée au pouvoir du président Trump.

Mme Hillman croit que ce sujet ne figure pas dans les principales préoccupations de la nouvelle administration américaine, mais cela s'explique surtout par le fait qu'elle n'a pas nommé les principaux acteurs pour s'occuper de ce dossier.

«Il y avait une période active à la fin de l'administration Obama, alors que nous travaillions là-dessus plutôt intensivement», a-t-elle déclaré.

«Malheureusement, en ce moment, avec le changement d'administration, il n'y a pas autant de conversations qui se passent», a-t-elle soutenu.

L'atteinte d'une entente stable, prévisible et juste est une des principales priorités du gouvernement canadien, a ajouté Mme Hillman.

La Colombie-Britannique, comme le Québec, a des intérêts importants dans une entente sur le bois d'oeuvre. Les États-Unis reçoivent près de 70 pour cent des exportations de bois d'oeuvre du Canada, dont la moitié proviennent de la Colombie-Britannique.

La province a nommé l'ex-ministre fédéral David Emerson pour représenter la Colombie-Britannique dans les négociations avec les États-Unis.