Les stocks de pétrole brut ont augmenté plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, atteignant un nouveau record, selon les chiffres publiés mercredi par le département de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 17 mars, les réserves commerciales de brut ont avancé de 5 millions de brut pour atteindre un niveau jamais vu à 533,1 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg ne tablaient, de façon médiane, que sur une hausse de 3 millions.

Le chiffre du DoE correspond, par ailleurs, à peu près aux estimations publiées la veille par la fédération privée American Petroleum Institute (API).

Pour la troisième semaine consécutive, les réserves stratégiques de brut ont été abaissées, cette fois de 600 000 barils.

À ce niveau, les réserves commerciales de brut s'inscrivent en hausse de 6,3 % par rapport à la même époque de 2016 et se situent à la limite supérieure de la fourchette moyenne dans cette période.

Le DoE a également fait état d'un recul de 2,8 millions de barils des réserves d'essence, alors que les experts compilés par Bloomberg prévoyaient une baisse de 2,4 millions.

Elles affichent un recul de 0,7 % par rapport à la même période de l'année précédente, mais sont tout de même proches de la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque.

Quant aux stocks de produits distillés, ils ont reculé de 1,9 million de barils, les experts interrogés par Bloomberg annonçant un recul de 1,5 million.

Ils signent un recul de 4,2 % par rapport à la même période de 2016, tout en s'affichant dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque.

Les raffineries accélèrent

Très surveillée par les analystes au moment où les compagnies accélèrent leur activité, la production américaine a encore monté de 20 000 barils par jour (bj) à 9,129 millions de bj.

Également scrutés de près, car ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont monté de 1,5 million de barils à 68,0 millions.

Toutes catégories confondues les stocks américains de produits pétroliers ont avancé de 700 000 barils - ou de 1,3 million de barils sans prendre en compte l'abaissement des réserves stratégiques.

Les raffineries américaines ont nettement accéléré la cadence, fonctionnant à 87,4 % de leurs capacités contre 85,1 % la semaine précédente.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,5 millions de bj de produits pétroliers, soit une hausse de 0,5 % par rapport à la même période de 2016.

Pendant la même période, la demande d'essence a baissé de 2,9 % et celle de produits distillés a bondi de 14,1 %, dans les deux cas sur un an.

Vers 11h05, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, accentuait un peu sa baisse et reculait de 78 cents à 47,46 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).