Les cours du pétrole ont terminé en léger recul lundi à New York, restant sous la pression de stocks américains à des niveaux records.

Le baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a perdu 9 cents à 48,40 $ sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Ce n'est pas une surprise, on reste sur la même tendance», a commenté Bob Yawger de Mizuho Securities USA.

L'annonce mercredi d'un nouveau bond des réserves américaines de brut avait donné le signal de départ d'une dégringolade des cours, en baisse de 9% à New York sur la semaine dernière.

«La quantité d'offre de pétrole aux États-Unis continue de peser sur les prix», a confirmé John Kilduff de Again Capital.

Car en plus des réserves, la production américaine aussi continue de grimper et dépasse désormais les 9 millions de barils par jour, dopée par un regain des extractions de pétrole de schiste.

Nouvel indice en ce sens, comme l'a relevé M. Kilduff, «le nombre de puits de forage en activité a augmenté pour la huitième semaine consécutive», selon un décompte hebdomadaire publié vendredi par le groupe privé Baker Hughes et qui est utilisé comme un indicateur avancé de la production.

Lundi, les cours ont toutefois ralenti leur chute, dans l'attente des nouveaux chiffres hebdomadaires des stocks et de la production aux États-Unis, mercredi.

«La pression urgente à la vente de la semaine précédente est peut-être en train de s'assécher à des niveaux de prix plus faibles et au moment où la chasse aux bonnes affaires commence à émerger», a commenté Tim Evans de Citi dans une note.

Une partie des efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour faire remonter les cours a cependant d'ores et déjà été anéantie.

Depuis le début de l'année, les membres de l'OPEP et d'autres pays comme la Russie appliquent des accords de réduction de leur production afin de rééquilibrer un marché souffrant d'un excès d'offre, mais les compagnies américaines, qui ne sont pas tenues par ces pactes, en ont profité pour faire repartir leur production.

À ce sujet, des interrogations commencent à surgir sur la suite que pourrait donner l'OPEP à ces pactes, au delà des six mois initiaux que doivent durer les quotas de production.

«Il faut qu'ils arrivent avec un plan d'extension de l'accord actuel», a commenté Bob Yawger, sans quoi la chute des prix pourrait repartir de plus belle.