Les cours du pétrole n'ont guère dégagé de tendance lundi, sans profiter de quelques perturbations au niveau de l'offre dans un contexte persistant d'attentisme sur l'évolution de la production mondiale.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a cédé 13 cents à 53,20 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Rien n'a changé par rapport à la semaine dernière: le marché hésite entre, d'un côté, les actions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) (...) et, de l'autre, la hausse persistante de la production américaine», a résumé James Williams, de WTRG.

Du côté de l'OPEP, le marché surveille la bonne application d'accords de baisses de production entre les membres du cartel et d'autres pays comme la Russie.

Pour l'heure, les derniers chiffres en date, publiés la semaine dernière, montrent que l'OPEP tient bien ses quotas, même si certains investisseurs soulignent que c'est avant tout dû aux efforts de la seule Arabie saoudite, son membre dominant.

«Je n'ai jamais vu l'OPEP autant respecter des accords... C'est manifeste que l'Arabie saoudite veut rééquilibrer le marché», a salué M. Williams.

«Mais ce qui m'étonne, c'est que les cours n'ont semblé profiter ni des problèmes sur l'oléoduc de Kirkouk en Irak», objet d'une dispute entre le gouvernement régional kurde et les autorités centrales, «ni dans les ports libyens», un important site pétrolier ayant été pris par un groupe islamique, a-t-il reconnu.

«Il faut bien en conclure que les investisseurs sont frileux», a jugé M. Williams.

De fait, le marché reste sous le coup d'une reprise marquée de la production américaine, les États-Unis n'étant pas impliqués dans les accords internationaux de baisse de l'offre.

«Le nombre de puits en activité continue à monter, comme l'a souligné vendredi un rapport du groupe Baker Hughes, et cela contribue à lester le sentiment général sur les marchés», a écrit Tim Evans, de Citi.