Les cours du pétrole ont ouvert en baisse jeudi à New York après des chiffres jugés défavorables sur la production russe, au lendemain de données mitigées sur l'offre américaine.

Vers 9h05, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, reculait de 1,05 dollar à 52,78 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«On se remet à se poser des questions sur l'accord entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres pays», a expliqué John Kilduff, d'Again Capital.

Le cartel a signé des pactes avec d'autres pays, dont la Russie, pour réduire leur production depuis le 1er janvier, ce qui a largement contribué à relancer les cours fin 2016.

Or, «la production russe ne va pas dans le bon sens: elle ne baisse pas comme promis», a rapporté M. Kilduff.

Selon des chiffres publiés jeudi par le ministère russe de l'Énergie, la production du pays n'a pas changé en février par rapport à son niveau de janvier, laissant craindre que les compagnies locales aient cessé de ralentir leur activité.

«Et le marché semble prendre conscience aujourd'hui des chiffres de la veille sur l'offre américaine: les réserves de brut ont atteint un niveau sans précédent», a enchaîné M. Kilduff.

Les chiffres hebdomadaires du département de l'Énergie (DoE) ont fait état d'une nouvelle hausse de ces stocks, certes moindre que redoutée, ainsi que d'une avancée de la production, qui semble s'installer à plus de neuf millions de barils par jour (bj).

Enfin, «les cours de brut souffrent de la hausse du dollar, qui se réveille», a jugé Michael van Dulken, d'Accendo Markets.

La force du dollar, qui profite de déclarations de responsables de la Réserve fédérale (Fed), pèse sur les échanges pétroliers, car ils sont libellés en monnaie américaine et deviennent donc plus coûteux.