Les cours du pétrole reculaient mardi en fin d'échanges européens, des informations sur la production russe, qui serait en hausse, inquiétant les investisseurs.

Vers midi (18h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 55,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance à cédait 76 cents à 53,29 dollars.

Les cours de l'or noir reculaient lundi alors que les marchés scrutent les données disponibles sur les productions nationales de brut pour voir si l'accord conclu par de nombreux pays producteurs fin 2016 sous la direction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) était respecté.

«Les pays non membres de l'OPEP tarderaient à atteindre leurs objectifs de baisse de production, et le ministre iranien du Pétrole a d'ores et déjà exclu une extension de l'accord au-delà des six premiers mois de 2017», a expliqué Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La Russie, l'un des plus grands producteurs mondiaux qui se sont engagés à limiter sa production de 300 000 barils par jour, est particulièrement observée.

«La production russe aurait reculé de 127 000 barils en février, par rapport aux niveaux de référence d'octobre, bien en deçà des objectifs affichés», se sont inquiétés les analystes de PVM.

La Russie avait déjà annoncé qu'elle ne respecterait son objectif qu'à la fin du mois d'avril.

«Cela nous permettra en mai et juin de produire exactement 300 000 barils par jour de moins qu'en octobre», a déclaré le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, fin février.

Par ailleurs, les marchés observeront mercredi les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui permettent entre autres d'estimer à quel rythme reprend la production américaine.

Selon un consensus d'analystes établi par Bloomberg, les réserves de brut au 24 février auraient augmenté de 3 millions de barils.