La Compagnie minière Iron Ore of Canada a annoncé jeudi qu'elle irait de l'avant avec le projet minier Wabush 3, qui profitera d'un investissement de 79 millions de dollars.

Le nouveau puits sera exploité dans le cadre des activités minières existantes d'IOC et prolongera la durée de vie utile de la mine, une nouvelle qui risque d'être bien reçue dans une région durement touchée depuis le plongeon des prix du minerai de fer.

«Cet investissement axé sur la valeur offrira des avantages considérables pour notre entreprise, nos employés et les collectivités environnantes de Labrador Ouest et Sept-Îles pendant de nombreuses années», a affirmé dans un communiqué le président et chef de la direction d'IOC, Clayton Walker.

Les trois dernières années ont été difficiles pour la région. La baisse des prix a entraîné des mises à pied chez IOC et la fin des activités de Wabush Mines, éliminant environ 500 emplois bien rémunérés dans la seule industrie de la communauté.

Le projet Wabush 3 a déjà obtenu les approbations réglementaires et environnementales nécessaires à sa mise en marche, mais celle-ci avait été suspendue en 2015 à cause de la faiblesse des prix.

IOC affirme maintenant que la construction du nouveau puits devrait commencer au deuxième trimestre de cette année. Le premier minerai provenant de ce projet devrait être extrait au deuxième semestre de 2018, et devrait permettre à IOC de faire passer sa capacité annuelle de 18 millions de tonnes à 23 millions de tonnes.

Selon IOC, une filiale de Rio Tinto, Wabush 3 représente le meilleur accès à un minerai de qualité à faible coût, ce qui devrait l'aider à rester concurrentielle dans un contexte de volatilité des prix.

«IOC s'est engagée à moderniser ses actifs et son modèle d'exploitation afin d'assurer une production plus sûre et plus stable», a indiqué jeudi l'entreprise, qui espère devenir «la première organisation minière en Amérique du Nord».

L'entreprise a oeuvré ces dernières années à l'amélioration de sa productivité et a rejeté des plaintes au sujet d'heures supplémentaires obligatoires. Des chefs syndicaux ont soulevé à plusieurs reprises des inquiétudes au sujet de l'épuisement des travailleurs et de la non-résolution de griefs.