Les cours du pétrole remontaient lundi en fin d'échanges européens, confirmant le rebond engagé vendredi dans un marché calme en raison d'un jour férié à New York et de la prudence des investisseurs depuis le début de l'année.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars gagnait 17 cents à 53,57 dollars.

Les marchés étaient fermés outre-Atlantique en raison du President's Day, mais les analystes notaient de toute façon que les prix du brut peinaient à sortir de la fenêtre étroite établie depuis le début de l'année.

«Les marchés pourraient être poussés à l'achat par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, dont l'accord de limitation de la production qui est appliqué depuis le début de l'année est respecté à 90%», ont noté les analystes de Inenco.

«Cependant, les efforts du cartel pour permettre aux marchés de retrouver l'équilibre malgré la surproduction mondiale font face à une augmentation de la production de pétrole de schiste aux États-Unis, où les extractions augmentent», ont-ils ajouté.

L'accord de l'OPEP, qui lie d'autres pays producteurs comme la Russie, n'engage pas les entreprises privées et indépendantes américaines, dont les extractions plus coûteuses ont été rendues à nouveau rentables par la hausse des prix fin 2016.

Dans ce contexte, les marchés guettent désormais les signaux venus de l'OPEP, dont l'accord se limite pour l'instant aux six premiers mois de 2017, et qui pourrait éventuellement être poussé à le reconduire lors de sa réunion de mai.