Les prix du pétrole montaient un peu mardi en fin d'échanges européens, les investisseurs effectuant quelques achats à bon compte dans un marché sans grande dynamique, toujours tiraillés entre signes de réduction de la production de l'OPEP et hausse de l'offre américaine.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 55,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars gagnait 17 cents à 53,10 dollars.

«Les cours du pétrole continuent leur parcours en montagnes russes», baissant lundi avant de tenter de se reprendre mardi portés par quelques achats à bon compte, mais restant cantonnés dans une fourchette étroite, ont observé les analystes de Commerzbank.

Les investisseurs hésitaient ainsi toujours sur la direction à prendre, pris entre une hausse de la production aux États-Unis, les producteurs de pétrole de schiste profitant d'une hausse des cours pour relancer des unités, et des signes encourageants sur le respect de l'accord de limitation de production signé en fin d'année dernière par les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et certains de ses partenaires.

Selon le dernier rapport mensuel de l'OPEP publié lundi, la production de pétrole s'est élevée en janvier à 95,8 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 1,3 mbj par rapport à décembre et de 0,46 mbj sur un an.

À elle seule, l'OPEP a pompé 890 000 barils par jour de moins à 32,14 mbj en moyenne, détaille-t-elle en citant des sources secondaires.

Si ces données sont de nature à soutenir un rebond des cours, le fait est que l'offre mondiale reste abondante et devrait le rester avec la hausse de la production américaine de pétrole de schiste.

En effet, selon des données du ministère américain de l'Énergie citées par les experts de Commerzbank, la production de pétrole de schiste est attendue en hausse de 79 000 barils par jour en mars, ce qui serait sa plus forte hausse en cinq mois, et, à 4,87 mbj, son niveau de production le plus élevé depuis mai 2016.

En quête d'indices sur le niveau de l'offre américaine d'or noir, les investisseurs décortiqueront mercredi les données hebdomadaires sur les réserves de pétrole aux États-Unis publiées par le département américain de l'Énergie (DoE).

Selon la prévision médiane des investisseurs sondés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut devraient s'être étoffés de 3,5 millions de barils lors de la semaine close le 10 février.

Les réserves d'essences devraient avoir grossi de 550 000 barils et celles de produits distillés baissé de 750 000 barils.