Les cours du pétrole ont nettement monté jeudi malgré une actualité limitée, sur un marché qui tentait de se relancer après le ton hésitant des précédentes séances.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,03 dollar à 53,78 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«Les marchés pétroliers ont connu une reprise lors de la séance de jeudi», a résumé dans une note Tim Evans, de Citi.

Alors que les cours de l'or noir avaient peiné à dégager une tendance depuis plusieurs jours, ils ont peu à peu accéléré jeudi en cours de séance, même si l'actualité ne fournissait guère d'arguments aux investisseurs.

«L'impression générale, c'est que les réserves vont diminuer grâce à (...) la réduction de la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que de pays extérieurs», a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, évoquant aussi de bonnes perspectives de demande à la suite de la vague de froid en Europe.

Toutefois, si les cours ont incontestablement profité depuis la fin 2016 des accords de baisse de l'offre entre grands pays producteurs, le marché pétrolier n'a pas particulièrement pris connaissance de nouvelles données sur le sujet jeudi.

«Je ne vois aucune actualité en mesure d'avoir un gros effet sur le marché», a reconnu James Williams, de WTRG Economics.

Au contraire, l'actualité du milieu de semaine s'est révélée plutôt défavorable puisque, mercredi, le gouvernement américain a fait état d'une nette hausse hebdomadaire des stocks de brut.

«Puisque ces mauvais chiffres sur les stocks américains n'ont pas tué le marché, les investisseurs optimistes en ont conclu qu'ils le rendaient plus fort», a ironisé M. Evans.

Pourtant, «on peut toujours craindre que la reprise de la production américaine (...) ralentisse le rééquilibrage du marché et que cela provoque un repli des cours à moyen terme», a-t-il prévenu. «Mais manifestement, ce n'était pas au programme aujourd'hui.»