Les cours du pétrole ont terminé en très légère hausse mardi à New York, aidés par un accès de faiblesse du dollar mais les investisseurs restant prudents après la forte hausse consécutive aux accords de limitation de la production.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a avancé de 11 cents à 52,48 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«Je pense que la faiblesse du dollar joue un rôle», a avancé Carl Larry de Frost & Sullivan.

Le billet vert s'affaiblissait nettement mardi face à la plupart des monnaies, souffrant notamment des propos du futur président américain Donald Trump, au Wall Street Journal pendant le week-end, le jugeant «trop fort».

Ce repli du billet vert rend mécaniquement le pétrole, libellé dans cette monnaie, moins onéreux pour les opérateurs utilisant d'autres devises, les poussant à des achats d'opportunité.

Concernant l'offre, Des nouvelles contradictoires ont renforcé la volatilité des cours mardi.

«Il y a eu des informations indiquant que l'Irak avait réduit quelque peu sa production mais ensuite j'ai vu un article faisant état d'une hausse de la production libyenne», a rapporté Kyle Cooper de IAF Advisors.

La Libye, même si elle est membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a été exonérée des accords de réduction de la production conclus par le cartel à la fois en son sein et avec des pays extérieurs, notamment la Russie.

Ces accords avaient fait bondir le prix du baril au cours des derniers mois de 2016 mais depuis le début de l'année le brut se montre très hésitant dans l'attente de savoir si les pays producteurs appliquent réellement ces pactes entrés en vigueur le 1er janvier.

Ajoutant encore à la prudence des investisseurs, le ministre de l'Énergie de l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, a tenu des propos à double tranchant lundi.

D'une part, il a «exprimé sa satisfaction (...) sur l'application jusque là des réductions décidées, indiquant que son pays continuerait à adhérer scrupuleusement à la réduction de l'offre», ont rapporté les analystes de Commerzbank dans une note.

Mais il a d'autre part estimé qu'il ne serait «probablement pas» nécessaire de prolonger ces accords de réduction de l'offre au delà de leur période initiale de six mois.