Les stocks de pétrole brut ont progressé de manière inattendue la semaine dernière aux États-Unis selon les chiffres publiés mercredi par le Département de l'Énergie.

Lors de la semaine achevée le 16 décembre, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,3 millions de barils à 485,4 millions alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient la veille, de façon médiane, sur une baisse de 2,5 millions de barils.

Par ailleurs, ce rebond contredit également les estimations séparées de la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait fait part mardi soir d'un recul hebdomadaire des stocks de brut.

À ce niveau, les réserves américaines commerciales de pétrole brut s'inscrivent en hausse de 7,3% par rapport à la même époque de 2015 et se situent à la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Le Département de l'Énergie a parallèlement annoncé une baisse de 1,3 million de barils des réserves d'essence, alors que les experts interrogés par Bloomberg prévoyaient une progression de 1,375 million.

Elles s'inscrivent toutefois en hausse de 3,7% par rapport à la même période de l'année précédente et restent bien au-dessus de la fourchette moyenne à cette époque.

De leur côté, les stocks de produits distillés (fioul, kérosène, gazole) ont chuté de 2,4 millions barils, les experts interrogés par Bloomberg s'attendant à un recul de 1,625 million.

Par rapport à la même époque de 2015, ils sont en hausse de 1,5% et se maintiennent au-dessus de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Production en repli

Très surveillée par les analystes, la production américaine a reculé de 10 000 barils par jour (b/j) à 8,786 millions de barils par jour (mbj).

Les réserves de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud), également regardées de près car elles servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont légèrement reculé, de 200.000 barils à 66,3 millions de barils, après leur bond de la semaine précédente.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers et gaziers américains ont nettement reculé, de 11,9 millions de barils.

Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 91,5% de leurs capacités contre 90,5% la semaine précédente.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont en moyenne consommé 19,8 mbj de produits pétroliers, soit une baisse de 1,3% par rapport à la même époque de l'année précédente.

La demande d'essence a baissé de 3,0% mais celle de produits distillés a bondi de 11,7% pendant la même période, dans les deux cas sur un an.

Vers 11h00, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, tombait dans le rouge et perdait 19 cents à 53,11 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).