Les cours du pétrole ont fini en nette hausse jeudi à New York, soutenus par un dollar faible et des perspectives de baisse de la production mondiale.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a pris 98 cents à 46,32 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«La faiblesse du dollar depuis hier et une Réserve fédérale (Fed) qui a abaissé ses perspectives de hausse des taux ont soutenu les cours hier et je pense que c'est toujours le cas», a expliqué Jason Schencker de Prestige Economics.

Mercredi, le Comité monétaire de la Fed (FOMC) a laissé ses taux inchangés et s'il a reconnu que les arguments en faveur d'un resserrement monétaire se sont «renforcés», ses membres ne prévoient plus qu'une hausse cette année contre deux auparavant.

Cela a affaibli le billet vert et comme les échanges sur le marché du brut se font en dollar, les investisseurs utilisant d'autres devises profitent de ce gain de pouvoir d'achat pour acquérir des barils.

«En plus de cela, je pense que les investisseurs ont voulu limiter leurs risques avant la réunion de l'OPEP», l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a indiqué Oliver Sloup.

Une réunion informelle entre les principaux pays producteurs de pétrole doit se tenir la semaine prochaine à Alger en marge du Forum de l'Énergie.

La Russie, non-membre de l'OPEP mais qui pourrait se joindre à un accord, a indiqué jeudi qu'une éventuelle réduction de 5% de sa production de pétrole pour soutenir les prix était «réaliste», ce qui alimente les chances de succès de la réunion.

Les cours ont donc poursuivi jeudi leur hausse entamée la veille avec la baisse inattendue des réserves de brut aux États-Unis.

Selon les chiffres officiels du département de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les réserves commerciales américaines de brut ont diminué pour la troisième semaine consécutive, de 6,2 millions de barils, lors de la semaine achevée le 16 septembre.