Les cours du pétrole ont fini en légère hausse lundi à New York, soutenus par la perspective d'un accord entre pays producteurs sur la limitation de l'offre.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a pris 27 cents à 43,30 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, a lui aussi progressé, de 22 cents à 45,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Nous profitons d'un possible accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de la réunion du 27 septembre», a expliqué Bart Melek de TD Strategy.

Cette perspective a été soutenue par le président vénézuélien Nicolas Maduro qui a indiqué dimanche qu'un accord était «proche (...) entre les pays producteurs, membres de l'OPEP et non membres de l'OPEP». Il a indiqué s'en être entretenu avec les présidents iranien et équatorien.

Cette réunion en marge du Forum de l'Énergie à Alger sera une «rencontre de concertation et non pas de prise de décisions», a toutefois précisé samedi le secrétaire général de l'Opep Mohammed Barkindo.

«À l'approche de la réunion des membres de l'OPEP la semaine prochaine, l'attention portée à leur rhétorique va être à son plus niveau», a estimé Matt Smith de Clipperdata dans une note.

Troubles en Libye

À plus court terme, la perspective d'un retour massif des exportations libyennes semble avoir fait long feu après de nouveaux combats dans le Croissant pétrolier libyen dimanche, ce qui a aidé les cours.

«Un pétrolier était en train d'être chargé dans un port récemment ouvert en Libye quand les combats ont éclaté, ce qui a conduit à l'arrêt de ce qui aurait été le premier chargement à Ras Lanouf depuis 2014», a expliqué Bart Melek de TD Securities.

La semaine précédente, la Libye avait annoncé vouloir relancer ses exportations après l'annonce que l'exploitation de terminaux pétroliers cruciaux avait été confiée à la Compagnie nationale, tout en restant surveillée par les autorités rivales au gouvernement d'union nationale.

À l'inverse, la deuxième attaque d'un oléoduc au Nigeria en une semaine par un groupe rebelle n'a pas eu trop d'incidence sur un marché concentré sur une possible hausse des exportations du pays dans les mois à venir.

Par ailleurs, les prix de l'essence, qui avaient ponctuellement soutenu le brut la semaine précédente, sont en baisse «parce que l'on s'attend à ce que l'oléoduc Colonial soit remis en service d'une manière ou d'une autre dans les tout prochains jours», a ajouté Bob Yawger.

Une fuite sur un oléoduc reliant le Texas (sud) à la côte nord-est des États-Unis avait forcé à son arrêt partiel, ce qui avait fait flamber les cours des produits raffinés aux États-Unis la semaine dernière.

La relative faiblesse du dollar, à deux jours d'une décision de la Réserve Fédérale (Fed) sur sa politique monétaire, a également profité aux cours du brut.

Le pétrole, libellé en dollars bénéficie généralement d'une baisse du billet vert, car cela rend le brut plus attractif pour les pays détenteurs d'autres monnaies.