Les cours du pétrole ont légèrement progressé mercredi à New York à l'issue d'une séance hésitante marquée par une baisse inattendue des stocks de pétrole brut américains mais une hausse de la production, ainsi qu'une légère faiblesse du dollar.

Le cours du baril de brut américain de référence (WTI) a gagné 21 cents à 46,79 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Les cours se sont montrés hésitants au cours d'une séance marquée par un rapport hebdomadaire du Département de l'Énergie (DoE) sur l'offre de pétrole, jugé «mitigé» par Timothy Evans de Citi dans une note.

«Nous avons besoin d'informations concrètes pour que le marché devienne vraiment haussier ou baissier, sinon nous n'allons pas enregistrer de fortes fluctuations, et c'est ce que nous avons vu aujourd'hui», a indiqué Michael Smith de T&K Futures ans Options.

Selon les données publiées mercredi par le DoE, les réserves de brut aux États-Unis, indicateur majeur pour les marchés, ont enregistré la semaine précédente une baisse, inattendue pour les analystes, tout comme les stocks d'essence.

«Le pic de consommation d'essence est presque terminé à l'approche de la rentrée», a nuancé Michael Smith.

L'ensemble du rapport est en revanche plus mitigé avec des réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), des réserves totales et une production en hausse.

Après un début de séance en légère baisse, les cours du brut sont nettement repassés dans le vert au moment de la publication des chiffres du DoE avant de revenir proches de l'équilibre.

«Nous avons eu des achats juste après la publication du rapport puis des ventes ont commencé. Je pense qu'aujourd'hui les traders ont juste voulu encaisser un dollar de gain à la baisse ou la hausse», a ajouté Michael Smith.

Autre facteur ayant soutenu les cours, la faiblesse relative du dollar après la publication par la Réserve fédérale (Fed) des minutes de la réunion du 27 juillet dans lesquelles les membres apparaissent divisés quant à un relèvement des taux directeurs.

La perspective d'une remontée des taux profiterait au dollar en le rendant plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes. En retour, la faiblesse du dollar bénéficie aux cours du pétrole, libellés en monnaie américaine.

Au-delà de la seule actualité de mercredi, cela fait près d'une semaine que le pétrole progresse avec «la perception par le marché d'un changement de ton et d'une apparente volonté d'action pour limiter l'offre de pétrole», a expliqué Kyle Cooper de IAF Advisors.

Même si la plupart des observateurs doutent qu'une entente puisse être trouvée au sein du cartel pour geler la production afin de faire monter les cours, ces discussions apportent un certain soutien aux prix, d'autant que la Russie, producteur majeur non-membre de l'OPEP, semble s'inviter aux pourparlers.