Les stocks de pétrole brut ont monté de façon inattendue la semaine dernière aux États-Unis, mais les réserves ont nettement baissé, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 5 août, les réserves commerciales de brut ont avancé de 1,1 million de barils à 523,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 1,5 million de barils.

En revanche, cette hausse est moins marquée que la progression de 2,1 millions de barils annoncée par la fédération privée American Petroleum Institute (API), dans ses estimations publiées la veille au soir.

À ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 15,4% par rapport à la même période de 2015 et restent à «des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année», comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

Élément a priori encourageant dans un contexte d'inquiétudes sur le niveau élevé des réserves, les stocks d'essence ont baissé de 2,8 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg ne prévoyaient qu'un recul de 1,3 million de barils. C'est toutefois moins que la chute de 3,9 millions annoncée par l'API.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 9,2% par rapport à la même période en 2015.

De leur côté, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont baissé de deux millions de barils, alors que les experts de Bloomberg s'attendaient à une hausse de 500 000 barils et que l'API ne tablait que sur une baisse de 1,6 million.

Elles progressent tout de même de 2,3% par rapport à l'an dernier et se trouvent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Hausse à Cushing

Très surveillée par les investisseurs, la production américaine a reculé de 15 000 barils par jour (b/j) à 8,445 millions de b/j (mbj).

Également surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont avancé de 1,2 million de barils à 65,3 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,5 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,8 mbj de produits pétroliers, soit 1,9% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a reculé de 2,4%, et celle d'essence a monté de 1,7%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 92,2% de leurs capacités contre 93,3% la semaine précédente.

Vers 10h55, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre perdait 16 cents à 42,41 dollars, hésitant beaucoup dans la foulée des chiffres du DoE.