La compagnie pétrolière américaine ExxonMobil a réussi à contenir mercredi une fronde de certains actionnaires qui voulaient l'obliger à prendre en compte les conséquences financières des politiques de lutte contre le changement climatique.

Quelque 38,2% seulement des actionnaires du groupe texan ont approuvé, lors de l'assemblée générale annuelle à Dallas, une résolution lui demandant d'évaluer l'impact financier des politiques publiques environnementales sur son activité suite à l'accord de Paris de décembre 2015 sur le climat.

C'est néanmoins une avancée comparé aux années précédentes où des résolutions similaires avaient été rejetées à une majorité plus large.

L'autre motion voulant contraindre le groupe à adopter des mesures contribuant à limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à la période pré-industrielle n'a recueilli que 18,5% des suffrages exprimés, selon les résultats préliminaires diffusés en direct sur le site internet du groupe.

Enfin, une proposition portant sur la nomination d'un expert climat au sein du conseil n'a recueilli que 21% des suffrages.

C'est une victoire pour le PDG Rex Tillerson, qui avait demandé aux actionnaires de s'opposer à ces résolutions déposées par des fonds de pension publics américains et britanniques et soutenus par d'importants actionnaires tels le fonds souverain de Norvège, le plus gros au monde, les banques européennes BNP Paribas, Natixis et HSBC ou encore les assureurs Axa et Aegon.

Défaits sur le climat, les petits actionnaires peuvent se consoler avec l'adoption -- 61% des suffrages -- d'une motion permettant à des actionnaires minoritaires de nommer un membre de leur choix au sein du conseil d'administration.