De Beers va licencier 434 salariés dans l'une de ses mines de diamants du Nord canadien, dont la production va être arrêtée pour une durée indéterminée en raison d'une baisse de la demande sur le marché, a indiqué vendredi le leader mondial du diamant.

De Beers n'a pas écarté la fermeture définitive de la mine souterraine de Snap Lake, située à 220 km au nord-est de Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, affirmant dans un communiqué qu'il évaluerait « les conditions du marché dans la prochaine année pour déterminer le potentiel de viabilité de la mine ».

Les travaux de mise à l'arrêt de la mine, en opération depuis 2008, vont durer de un à neuf mois, permettant à 120 autres salariés de conserver temporairement leur emploi. Une fois ces travaux terminés, environ 70 employés seront maintenus sur le site pour un suivi d'impact sur l'environnement.

Quarante-et-un autres salariés ont été transférés vers le projet voisin de Gahcho Kué, où De Beers prévoit d'ouvrir une mine de diamants à l'automne 2016 avec son partenaire canadien Mountain Province Diamonds.

L'industrie mondiale du diamant subit de plein fouet le contrecoup du ralentissement économique chinois, qui fait chuter la demande et les prix.

Fondé en 1888 en Afrique du Sud, De Beers est l'une des sociétés très rentables du géant minier britannique d'origine sud-africaine Anglo American, devenu actionnaire à 85 % en 2012.

Depuis la découverte dans les années 1990 de kimberlites - roches généralement riches en diamants -, le Canada est devenu l'un des premiers pays producteurs de diamants de qualité dans le monde.