Les cours du pétrole ont fini en hausse mardi à New York dans un marché hésitant à la veille de nouveaux chiffres sur les stocks de brut aux États-Unis, et trois jours avant une réunion très attendue de l'OPEP.

Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en janvier a gagné 20 cents à 41,85 $US sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir oscillé autour de l'équilibre tout au long de la séance.

« Le marché est un peu nerveux pour le moment, et instable, mais reste très prudent », a souligné Matt Smith, chez ClipperData, notant qu'il risquait de le rester jusqu'à vendredi.

« Vendredi va être une très grosse journée pour le marché du pétrole », a-t-il précisé, en raison de la réunion très attendue de l'OPEP, dont on attend de voir si elle semble prête à agir pour remédier à la surproduction qui plombe les cours, et des chiffres mensuels sur l'emploi aux États-Unis. Ces chiffres donneront des indications à la fois sur la santé de l'économie américaine et sur la probabilité d'une hausse des taux dans deux semaines, qui viendrait revaloriser le dollar.

En outre, la séance de mardi a été soumise à des influences contradictoires.

« On a vu des indicateurs économiques meilleurs (en zone euro), et le renforcement de l'euro (face au dollar), mais c'est contré par la peur d'excédents durables, qui pourraient se manifester » mercredi dans les chiffres du ministère américain de l'Énergie sur les stocks de brut aux États-Unis, a résumé Matt Smith.

Les bonnes nouvelles économiques ont tendance à relancer l'optimisme sur la tenue de la demande en pétrole, tandis que tout affaiblissement du dollar, notamment face à l'euro, bénéficie aux acheteurs de brut munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts.

Mais les investisseurs craignent de découvrir mercredi une nouvelle augmentation des stocks de brut, qui prolongerait une tendance ininterrompue depuis plus de deux mois.

Une première estimation de ces stocks devait être fournie en soirée par l'association professionnelle API (American Petroleum Institute).

Pour ce qui est de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui doit se réunir vendredi à Vienne, « le marché est en proie au doute, ne sachant pas si elle va décider de restreindre sa production, afin de faire de la place à la probable augmentation de la production iranienne en 2016, ou pour rééquilibrer le marché et pousser les cours en hausse », a noté pour sa part Tim Evans, chez Citi.