Un haut dirigeant de Suncor Énergie affirme que l'entreprise n'a pas l'intention de prolonger son offre non sollicitée visant à mettre la main sur Canadian Oil Sands au-delà de l'échéancier du 4 décembre.

En témoignant devant la commission des valeurs mobilières de l'Alberta, jeudi, son vice-président et directeur au développement stratégique, Steve Reynish, a estimé que la période de 60 jours était suffisante.

La commission entend des arguments pour déterminer si Canadian Oil Sands (COS) peut conserver sa défense à l'égard d'une offre hostile stipulant que toute proposition doit être valide pendant 120 jours.

Suncor [[|ticker sym='SU'|]] a déposé une offre toute en actions de 4,5 milliards $ le 5 octobre dernier après avoir approché, sans succès, COS le printemps dernier.

COS [[|ticker sym='COS'|]] a répliqué en mettant en place un nouveau régime de droits des actionnaires - une mesure familièrement connue sous le nom de dragée toxique - peu de temps après que Suncor eut livré son offre directement aux actionnaires de COS en octobre.

Ce régime permet à COS d'acheter du temps pour dénicher une alternative à l'offre de Suncor, qu'elle a décrite comme trop faible, opportuniste et abusive.

Suncor affirme que les actionnaires de Canadian Oil Sands devraient pouvoir décider par eux-mêmes s'ils acceptent ou non l'offre de 4,5 milliards $.

Selon une déclaration sous serment déposée la semaine dernière devant la commission des valeurs mobilières de l'Alberta par un conseiller financier de COS, plus de 25 autres parties étudieraient la possibilité de présenter une offre pour racheter la société.

D'après Jamie Anderson, de RBC Marchés des capitaux, quatre parties très crédibles ont même signé des conventions sur la protection du secret.

« Je crois fermement qu'avec plus de temps pour poursuivre ce processus, il y a une bonne probabilité de voir une ou plusieurs autres parties faire une proposition », indique-t-il dans sa déclaration sous serment.

Suncor a averti les actionnaires de COS qu'il était risqué de rejeter son offre, compte tenu de la probabilité que la faiblesse du prix du pétrole se prolonge. Suncor estime que son offre est « juste » et elle a signalé qu'elle ne l'améliorerait pas.

Les deux entreprises sont partenaires dans le projet de sables pétrolifères Syncrude. COS détient une participation de 37 % dans Syncrude et il s'agit de son principal actif. Suncor a pour sa part une participation de 12 % dans Syncrude, en plus de vastes activités de sables bitumineux dans le nord-est de l'Alberta.